A Rennes
Qui sont donc les «JV», ces «jeunes violents», comme les dénomment les Renseignements généraux (RG), qui se sont déchaînés, jeudi après-midi, sur l'esplanade des Invalides à Paris et dans les rues de Rennes ? Libération a remonté le fil des défilés, de la formation des cortèges en banlieue jusqu'à l'après-manif, afin d'esquisser une typologie des auteurs de dégradations, d'agressions et de vols à l'arraché. Vendredi, de Bruxelles, Jacques Chirac affirmait avoir «demandé au gouvernement que (les) casseurs, qui n'ont rien à voir avec des manifestants, soient poursuivis et punis avec toute la sévérité nécessaire». Quasi simultanément, au ministère de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy précisait : «Nous ne sommes plus confrontés à de simples manifestations. Des délinquants de plus en plus nombreux profitent de la situation.» La direction générale de la police nationale affirme avoir procédé jeudi à 630 interpellations.
Jeudi matin, rue Henri-Barbusse, Drancy-Bobigny (Seine-Saint-Denis)
C'est une répétition de ce qui va se passer l'après-midi à Paris. Depuis une semaine, Drancy est, en banlieue parisienne,« un point de fixation» selon les termes policiers. Jeudi matin, ils sont 300 lycéens, totalement inorganisés, à envahir l'artère principale de la ville (Libération de vendredi). Parmi eux, une trentaine de personnes n'ont pas grand-chose à voir avec les «vrais» manifestants, si ce n'est qu'ils se fréquentent dans les cités. Ce sont eux qui prov