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En Provence, Royal n'est pas venue pour faire salon

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Bien reçue par la fédération PS des Bouches-du-Rhône, elle se dit «prête» pour 2007 si nécessaire.
publié le 27 mars 2006 à 20h44

Salon-de-Provence envoyé spécial

A l'applaudimètre, c'est comme dans les sondages : Ségolène tient la corde. Samedi matin à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), même les lycéens rassemblés devant la mairie pour protester contre le blocage de leur établissement par les anti-CPE y sont allés de leurs acclamations. Sourire radieux, la préférée des Français pour défendre les couleurs du PS à la présidentielle a semblé très à l'aise dans ce rôle de favorite. Même si son déplacement en Provence, entamé vendredi à Vitrolles et conclu à Nice samedi soir, avait surtout pour but de compter ses soutiens parmi les militants de la puissante fédération PS des Bouches-du-Rhône.

«Si elle tient...» La présidente de la région Poitou-Charentes n'est pas venue pour rien. Loin de l'accueil réservé par les socialistes du Pas-de-Calais il y a un mois et demi, c'est un quasi-chèque en blanc que lui ont signé les Provençaux, réputés très jospiniens. A commencer par Jean-Noël Guérini, président du conseil général et homme fort du PS départemental. Proche de l'ancien Premier ministre, il est aussi pragmatique. Devant micros et caméras, il répète que Jospin était son «candidat de coeur». «Mais, le moment venu, ajoute-t-il, la fédération et moi-même choisiront le meilleur, c'est-à-dire le ou la candidate qui sera susceptible de nous faire gagner.» En aparté, Guérini va plus loin. «Il peut se passer beaucoup de choses d'ici novembre, rappelle-t-il. Mais si Ségolène tient, ce sera elle. Et je crois qu'elle