Un conclave pour rien ? Pas tout à fait. Les communistes sont sortis hier de leur 33e congrès réuni au Bourget (Seine-Saint-Denis) avec une feuille de route et une grosse envie de voir un des leurs, en l'occurrence Marie-George Buffet, prendre part à la course à l'Elysée.
Gagnante sur (presque) toute la ligne, la secrétaire nationale a réaffirmé, à la clôture des travaux, la stratégie qu'elle défend depuis plusieurs mois : mettre «en débat» avec «les forces» politiques, syndicales, associatives et altermondialistes une candidature communiste en 2007. «Séparément, nous ne réussirions qu'à nous compter», a-t-elle lancé dans «un appel pressant», avant de s'en prendre directement aux «chocs des egos présidentiels». Dans la foulée, elle a mis une petite claque au PS et à la LCR : «Je ne veux pas que les luttes, les espérances soient (...) trahies par une gauche de renoncement, qu'elles soient marginalisées par une gauche minoritaire.»
Calendrier La motion sur la stratégie, qui a été adoptée par 67,6 % des congressistes, précise qu'«une candidature communiste (...) sera plus efficace pour porter cette union». Un amendement qui demandait «sans attendre (...) une candidature présentée par le PCF» n'a recueilli que 30 % des voix. Car Buffet a son propre calendrier. Le 29 mai (date emblématique pour les opposants à la Constitution européenne) : premier bilan du débat sur la candidature communiste. En octobre : décision sur cette candidature.
Cet agenda est propre à mettre la LCR dans l'e