Les éternels clichés sur la bureaucratie de la Sécu vont devoir être oubliés. Quelque 11 000 salariés, sur un effectif total de 85 000, vont partir de l'assurance maladie «dans les quatre ans», et «une partie d'entre eux ne sera pas remplacée», a indiqué, hier, Frédéric Van Roekeghem, directeur de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam). «Les discussions ont été entamées avec l'Etat, sur la base d'une proposition de notre part de deux remplacements sur trois départs», a précisé ce haut fonctionnaire. Ajoutant qu'il s'agissait de départs naturels, notamment en retraite. «Nous allons poursuivre la diminution de nos effectifs.»
Cette mesure s'appliquera dans le cadre de la convention d'objectifs et de moyens, actuellement «en train d'être négociée» entre la Cnam et l'Etat «pour les quatre années qui viennent». Frédéric van Roekeghem a souligné que la politique de «diminution des effectifs», entamée en 2004 dans le cadre de la réforme de l'assurance maladie, avait déjà abouti en 2004 et en 2005 au «non-remplacement de 3 200 emplois, dont 700 CDD». «Il faut faire des gains de productivité et mutualiser certaines fonctions», a-t-il plaidé. Ainsi, «l'accueil téléphonique peut être mutualisé nationalement». «Nous avons besoin, en interne, de transformer la nature de certains emplois», a-t-il précisé, souhaitant affecter davantage de personnes à la fonction «service». «N'importe quelle entreprise privée raisonne comme cela.»
Il a enfin souhaité «doubler» les effectifs des délégu