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Libération

Chevènement voit en Fabius le candidat idéal

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Il ne se présentera en 2007 que si l'ex-Premier ministre ne le fait pas.
publié le 3 avril 2006 à 20h49

Si c'est pas moi, c'est lui. Voilà ­ à peine résumé ­ le propos qu'a tenu hier Jean-Pierre Chevènement en clôture du congrès du Mouvement républicain et citoyen (MRC), réuni à Paris (XIe). Au détour d'un discours fleuve aux accents nationalo-républicains, il a confirmé qu'il ne serait candidat à la présidentielle que si Laurent Fabius ne l'est pas. «Qu'il soit clair que ma décision aujourd'hui n'est pas prise, a-t-il précisé. Je ne la prendrai qu'à la fin de l'année, en connaissance de cause, avec, en dernier ressort, le seul souci de l'intérêt du pays.» Sinon, le maire de Belfort n'a eu de cesse de délivrer à Laurent Fabius une sorte d'AOC : appellation d'origine chevènementiste. Ne citant quasi exclusivement que l'ancien Premier ministre, il lui a trouvé toutes les qualités du monde : «Lui seul [au PS] a l'expérience de l'Etat qui rend crédible sa candidature à la présidence de la République. Je crois injuste de taxer Laurent Fabius d'insincérité. Sa réflexion et son expérience comme ministre de l'Economie et des Finances l'ont amené à une critique du capitalisme financier, proche de la nôtre [...]. Je ne mets pas en doute la fermeté de ses convictions, Laurent Fabius est un républicain.»

Il n'y a sans doute pas un des 2 700 adhérents du MRC pour penser le contraire. En revanche, ils sont quelques-uns à considérer que Chevènement serait plus à même de porter leurs couleurs. C'est le cas de Jean-Luc Laurent et de ses amis. Ancien secrétaire national de l'officine républico-n