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Libération

Grigny, jeune et dans le rouge

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La commune de l'Essonne n'arrive pas à boucler son budget 2006.
publié le 3 avril 2006 à 20h49

Grigny n'arrive pas à joindre les deux bouts. Cette commune de l'Essonne d'environ 30 000 habitants s'est retrouvée le 31 mars, date normalement butoir, dans l'impossibilité de boucler son budget 2006 (1). Dès janvier, le conseil municipal a adopté à l'unanimité une motion réclamant la poursuite de l'accompagnement financier de l'Etat. Et le maire a rencontré le préfet de l'Essonne pour l'informer de cette situation. Il estime aujourd'hui que sa commune a besoin «de façon mécanique de 1 million d'euros pour boucler son budget. Mais pour avoir les moyens d'agir, il nous faut 3 millions d'euros».

Pétition. Des habitants de la ville ont pris le relais du mécontentement des élus. Depuis deux mois, des familles, des associations se mobilisent pour faire face aux difficultés financières de cette ville qui, à la fin des années 60, est passée en six ans de 3 000 à 27 000 habitants, avec la construction de deux cités : la Grande Borne et Grigny II. Le 29 mars, 250 personnes ont défilé pour réclamer davantage de moyens financiers à l'Etat. Le comité d'initiatives, à l'origine de cette manifestation, multiplie les réunions et a déjà recueilli sur sa pétition 3 000 signatures. Il y a deux semaines, un débat organisé dans la ville s'est révélé être un concentré des difficultés de ces villes de banlieue qui cumulent pauvreté et absence de ressources propres, faute d'entreprises versant la taxe professionnelle. Dans une lettre du 14 mars, la ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la P