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Libération

Dégel à l'extrême droite alsacienne pour 2008

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FN et Alsace d'abord pourraient présenter des candidats uniques aux municipales.
publié le 5 avril 2006 à 20h50

La «soupe au cochon», premier pas vers un rapprochement des extrêmes droites en Alsace ? Le collectif Solidarité alsacienne, qui avait lancé une campagne de distribution de soupe au porc pour les SDF cet hiver à Strasbourg, opération enrayée par les mesures d'interdiction du préfet du Bas-Rhin (Libération du 16 janvier), a mis fin à son action «sociale» cette semaine. Provisoirement sans doute, car la responsable de Solidarité alsacienne, Chantal Spieler, a évoqué la distribution prochaine de «sandwiches» et l'organisation de «petits déjeuners pour nos amis sans-abri». L'objectif est clair : occuper le terrain, fédérer les troupes d'extrême droite et servir les ambitions de son mari.

Plate-forme de combat. Chantal Spieler est l'épouse de Robert, ex-député Front national brouillé avec Le Pen et fondateur, en 1989, du mouvement régionaliste et islamophobe Alsace d'abord (AA). Robert Spieler, justement, vient de quitter la présidence d'AA. «Pour reprendre une totale liberté d'action et de parole que la logique partisane ne permet pas», explique-t-il. Désormais, il se consacre à deux associations : Défense de notre identité, «un lieu de rencontre entre membres du FN, d'Alsace d'abord et de Solidarité alsacienne», selon lui, et Strasbourg d'abord, plate-forme de combat en vue des municipales de 2008. Son ambition, c'est «l'union de la base» autour de «projets communs et précis». Et, visiblement, ça marche.

Mercredi soir, une soixantaine de sympathisants de Solidarité alsacienne ont