C'est tout le contraire d'une concurrence libre et non faussée. Pour ses adversaires du PS, l'entreprise «Ségolène Royal» fructifie sur le dos du parti socialiste. Encore à mots couverts et visages cachés, les autres candidats à la primaire socialiste s'en plaignent. L'un d'eux ose : «C'est de la concurrence dé-Royal !» L'offensive médiatique de ces dernières heures de la présidente de Poitou-Charentes le 20 heures de TF1, hier soir, la Une de quatre hebdomadaires ne va pas arranger les choses.
Les griefs des jaloux se résument d'une formule : «La privatisation du parti». Concrètement, ils reprochent à Ségolène Royal de bénéficier des moyens humains et financiers de la rue de Solférino. Il est vrai que Julien Dray, porte-parole du parti, ne cache pas ses préférences pour la députée des Deux-Sèvres. Il a entraîné avec lui des secrétaires nationaux comme Patrick Mennucci, Malek Boutih et Delphine Batho. Les mêmes accusent Dray d'avoir embauché récemment une de ses proches au service de presse du PS, pour «contrôler la communication» en vue de la présidentielle.
Subsides. Cette «mainmise» sur le parti s'accompagnerait, toujours selon les mêmes inquiets, de la mise à disposition de moyens financiers. Les détracteurs de la compagne de François Hollande s'interrogent : «Qui paie les déplacements de Ségolène ?» Réponse induite : c'est la rue de Solférino. Renseignement pris : les envolées au Chili et en Italie ont bien été financées par le PS. Mais la députée était déléguée du pa