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Libération

Maintenant, ça va causer au conseil exécutif national du PCF.

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Quatre postes de porte-parole ont été créés. Une fonction qui n'a jamais existé au Parti communiste.
publié le 8 avril 2006 à 20h52

Il n'y a pas que les effectifs militants qui gonflent au PCF : le nombre de ses dirigeants aussi. Fin mars, le 33e congrès du parti communiste avait élu 254 membres du conseil national, le «parlement» du parti, alors que le précédent, désigné en avril 2003, n'en comptait que 200. Toutes les tendances y sont représentées, et les orthodoxes y ont fait une entrée massive avec 14 représentants. Vendredi, ce conseil national a élu à son tour le comité exécutif national (CEN), fort de 50 dirigeants (constitué à stricte parité femmes-hommes), contre 27 dans le précédent. Avec une innovation : la création de quatre postes de porte-parole, fonction qui n'a jamais existé au PCF.

«Comment fonctionner». Cette inflation, souligne un ancien responsable, vise à «satisfaire tout le monde». «Nous avons privilégié une direction rassemblée, ancrée sur le terrain, explique Michel Laurent, responsable du «pôle vie» du parti. Le nombre n'est pas un problème en soi. La question, c'est comment nous allons fonctionner.» Un bilan plus que moyen du travail des différentes directions avait été tiré lors du dernier congrès.

Toutes les sensibilités figurent dans le nouveau CEN (élu à 80 %), à l'exception des orthodoxes. Les refondateurs se retrouvent à sept, les amis de Robert Hue à une petite dizaine, et les proches de Nicolas Marchand, ancien fidèle de Georges Marchais, à trois.

Franciliens en avant. Caractéristique propre au PCF depuis plusieurs années : l'omniprésence de l'Ile-de-France. Sur les 50 memb