Dire ou ne pas dire ? Dire un peu, ou cacher beaucoup ? En octobre 2005, le magazine Le courrier des maires a publié une longue enquête sur «Ces élus qui luttent contre la maladie». Montrant que les avis étaient partagés sur la transparence à l'égard de la santé des maires.
«La dernière question ne sera pas lue, car elle fait état de la santé du maire qui est strictement privée.» Ainsi s'est conclu récemment le compte rendu du conseil municipal d'une petite commune de Normandie. A l'inverse, beaucoup d'élus mettent en avant le rapport «personnel» et «affectif» qu'ils entretiennent avec leur ville, pour expliquer qu'ils en ont parlé. «Je suis né dans ma ville, j'y ai toujours habité, explique le maire de Pontault-Combault (Seine-et-Marne). Depuis que j'ai été élu, je rencontre régulièrement les habitants, ils me confient leurs problèmes. Quand j'ai appris que j'avais une tumeur cancéreuse, c'était la moindre des choses de me confier à eux, c'était même une question de confiance.» Le maire de Vendôme évoque l'impossibilité de taire : «Dès le départ, j'ai compris que ma maladie allait m'obliger à m'absenter pour des soins. Je n'avais donc pas le choix, il m'était impossible de ne rien dire.» Mais il ajoute : «Il n'y a aucune raison de se taire. Et aujourd'hui, je suis plus proche que jamais des habitants.» Un maire adjoint de Caen (Calvados) se montre, lui, plutôt partisan du silence : «Si on devait me diagnostiquer une maladie, je ne dirais rien. Je pense que l'annonce de la ma