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Libération

La Ligue des droits de l'homme tape sur le Sarko sécuritaire

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publié le 14 avril 2006 à 20h55

C'est une semaine lourde en accusations pour la politique du ministre de l'Intérieur. Après la publication mercredi du rapport annuel de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) décrivant des excès et des manquements dans les rangs de la police, c'était hier le tour de la Ligue des droits de l'homme (LDH) de dénoncer dans son état des lieux de l'année 2005 (1) la «dérive sécuritaire», aggravée selon la LDH, par le retour place Beauvau de Nicolas Sarkozy il y a presque un an. Les deux organisations livrent la même photographie inquiétante d'une France où les jeunes ­ particulièrement ceux des quartiers ­, les étrangers, les mendiants, les prostituées sont autant de boucs émissaires, cataloguées «nouvelles classes dangereuses, comme l'écrit la LDH, clouées au pilori et vouées à la relégation».

Mercredi, déjà, la CNDS présidée par l'ancien président de la Cour de cassation, Pierre Truche, s'alarmait d'«une dégradation constante et reconnue par tous des relations entre les mineurs et les policiers, surtout dans les quartiers sensibles». Hier, le président de la Ligue des droits de l'homme Jean-Pierre Dubois est allé plus loin dans la mise en cause directe de Nicolas Sarkozy : «Ce qui a été le plus marquant en France en 2005, c'est certainement la montée des réflexes discriminatoires et xénophobes y compris parmi les plus hauts responsables du gouvernement qui ont tenu comme Sarkozy des propos que même Le Pen n'aurait pas prononcés.»

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