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Libération

Leçon d'économie depuis les terrils du ministre de l'Intérieur

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Hier, Nicolas Sarkozy a visité l'usine Valdunes de Trith-Saint-Léger, près de Valenciennes.
publié le 14 avril 2006 à 20h56

Trith-Saint-Léger envoyée spéciale

C'est la première image : debout sur une estrade de fortune, il parle aux métallos en veste de travail. Derrière lui, des centaines de roues de TGV en acier rutilant. Nicolas Sarkozy visite l'usine Valdunes de Trith-Saint-Léger, près de Valenciennes, 350 salariés. C'est «la France qui travaille et qui se lève tôt». La France des usines, où «l'on sait ce que c'est que la solidarité et le respect».

«Moins vieux». Jeunes, vieux, les gars hochent la tête. Nicolas Sarkozy attend les questions. Pour caser ses réponses. Il veut «récompenser le travail». «Car quand quelqu'un me dit : "Je comprends pas pourquoi mon beau-frère, qui est au RMI, gagne autant avec les allocs que moi et ma femme, c'est pas normal", il a raison.» Un ajusteur : «Il vient ramasser des voix. Mon fils l'aime bien, je l'ai engueulé.» Un autre : «Je le trouve sympathique. Il a l'air moins vieux qu'à la télé, non ?»

A Lambersart, près de Lille, devant un parterre de décideurs et syndicalistes, le patron de l'UMP et candidat à la présidentielle expose quel- ques-unes de ses idées en matière d'emploi : «Tu as plus de handicaps, on t'aide davantage. Tu travailles plus que les autres, tu gagnes davantage.» En langage plus académique, cela se traduit par la nécessité d'«à la fois libérer les embauches et inventer la protection sociale du salarié du XXIe siècle». Avec d'un côté une plus grande flexibilité de l'emploi ­ «ce n'est pas un gros mot» ­ pour donner aux entreprises «la soupless