«La mobilisation continue !» assure le site Internet de la coordination des intermittents (cip-idf.org). Ces deux derniers mois, dans les cortèges anti-CPE, les slogans épinglant le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres étaient en bonne place. Revigorés par la «convergence des luttes» qu'ils appelaient de tous leurs voeux depuis le début de la crise en juin 2003, les intermittents du spectacle sont plus combatifs que jamais. Lors de l'ouverture des négociations avec le Medef, le 8 mars, 70 % des théâtres publics étaient en grève et plus de 5 000 personnes ont défilé dans les rues de Paris pour exiger la prise en compte des spécificités de l'emploi dans le monde du spectacle et de l'audiovisuel.
«Feuilles de route». Le nouveau statut des intermittents aurait dû être finalisé dans les premières semaines de l'année. Le conflit du CPE et les désaccords majeurs qui opposent la CGT au Medef et à la CFDT ont repoussé les retrouvailles des partenaires sociaux à cet après-midi. Tous ont néanmoins mis à profit ce délai pour soigner leurs «feuilles de route». A commencer par le Medef : le 9 mars, l'organisation patronale a soumis à l'ensemble des partenaires sociaux un texte censé améliorer les conditions d'indemnisation des allocataires sans creuser le déficit de l'Unedic. Le texte esquisse un système basé sur une réduction de la période indemnisée (22 jours par mois, contre 30 ou 31 actuellement) sans remettre en cause le point central de désaccord : il pose comme conditio