Pour les étrangers acquérant la nationalité française, une cérémonie d'accueil devrait être rendue obligatoire dans les préfectures ou les mairies. L'idée, qui vise à instaurer «un rendez-vous plus solennel et plus convivial», émane d'un rapport remis hier par Jean-Philippe Moinet, journaliste et président de l'association l'Observatoire de l'extrémisme, à la ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la parité, Catherine Vautrin. Celle-ci l'évoquera, dès lundi matin, lors d'une conférence interministérielle sur le thème de l'immigration.
Première étape : un discours de bienvenue du préfet ou d'un élu local, «avec un petit quelque chose sur la place des femmes», insiste la ministre. Puis, serait remis aux nouveaux citoyens un livret soulignant «leurs droits et surtout leurs devoirs». Enfin, après la présentation de chacun, le protocole s'achèverait à la cadence de la Marseillaise, «indispensable» pour la ministre.
Plus de symbole. Chaque année, 135 000 étrangers sont naturalisés, par décret ou par mariage. Une naturalisation souvent administrative et anonyme. C'est pourquoi le rapport préconise de généraliser des procédures édulcorées, voire ignorées dans une vingtaine de départements, et pourtant régies par plusieurs circulaires depuis 1993. Témoignage de la désuétude du cérémonial ? Jean-Philippe Moinet tient à lui rendre ses lettres de noblesse : «Le symbolique participe à la reconnaissance des personnes. L'accueil purement administratif n'est pas à la hauteur du parcours