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Libération

La génération anti-CPE attendue aux urnes de gauche

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par Prune PERROMAT
publié le 22 avril 2006 à 21h00

Pour les jeunes socialistes, 2007, c'est déjà demain. Alors que, ce samedi soir, près d'un millier de militants sont attendus lors d'un meeting, à Paris, en présence de François Hollande, pour le lancement de «leur campagne présidentielle», l'heure est à la gagne, tant ils ont été regonflés par la victoire contre le CPE. «La gauche a un défi majeur à relever aujourd'hui», estime Ismaël Emelien, 19 ans, proche de Dominique Strauss-Kahn et élève à Sciences Po. «Le mouvement contre le CPE, c'était plus qu'une manifestation contre la droite, c'était un véritable mouvement d'espoir de la part de jeunes qui ont enfin compris que la fatalité n'existait pas.» A ses yeux, les dernières semaines ont marqué l'éveil d'une certaine prise de conscience chez les jeunes : «Quelque chose de nouveau est né, en dehors des syndicats et des organisations politiques, chez des gens qui n'étaient pas forcément politisés avant de venir manifester.»

Adhésions à la hausse. Mathias Ulmann, assistant parlementaire d'un sénateur fabiusien, est du même avis. Pour lui, c'est évident, «il y aura une vraie attente des jeunes en 2007», à laquelle la gauche devra répondre. «Le CPE a jeté une troisième couche sur le 21 avril 2002 et sur les événements de novembre dans les quartiers.» Pour lui, tous ces événements sont liés : «C'est le retour à la politique. Fini la violence grunge des années 90, la génération 2000, c'est la génération précaire, mais c'est aussi la génération politique», avance-t-il. «Si je ne m'