Menu
Libération

Dominique de Villepin plombe déjà le «grand débat»

Article réservé aux abonnés
publié le 25 avril 2006 à 21h02

Les portes de la Sorbonne ont à peine rouvert qu'un aréopage de ministres doit investir les lieux dès cet après-midi. Sous la houlette de Dominique de Villepin, Jean-Louis Borloo (Emploi et Cohésion sociale), Gilles de Robien (Education nationale), Gérard Larcher (Emploi) et François Goulard (Recherche) vont y «installer» la Commission du débat national sur l'université et l'emploi. Annoncé par Jacques Chirac le soir du 31 mars, en pleine crise du CPE, ce «grand débat» doit s'engager au plus vite dans chaque académie.

Orchestrée par le recteur de l'académie de Limoges, Patrick Hetzel, cette commission planchera sur l'orientation, l'insertion professionnelle, la professionnalisation des cursus, l'apprentissage et le développement de l'alternance à l'université. Un premier rapport d'étape doit être livré avant l'été. Et un certain nombre de propositions applicables dès la rentrée universitaire 2006. Les ministres ont manifestement choisi de mettre le turbo. Dominique de Villepin ayant reconnu du bout de lèvres «être allé un peu vite» avec le CPE, un tel empressement peut dérouter.

«Précipitation». Dans une lettre adressée à Gilles de Robien, la CGT a d'ailleurs décliné l'invitation, «conçue dans une certaine précipitation». Accaparé toute la semaine par le congrès confédéral de la CGT (lire page 13), Bernard Thibault ajoute : «Il est difficilement compréhensible qu'un minimum de concertation n'ait pas, encore une fois, été envisagé sur un thème qui concerne les organisations syn