Dominique de Villepin tenait à entrer triomphant «en Sorbonne» hier. «J'ai entendu une clameur lointaine, l'écho d'un espoir, d'une attente, qui m'a fait chaud au coeur», a entonné le Premier ministre, laissant une partie de son public pantois. La clameur venue de l'extérieur était pourtant celle de manifestants, maintenus à l'écart par un impressionnant dispositif de police. Qu'importe, Villepin a multiplié hier les envolées lyriques sur ces étudiants qui lui ont dit «tout au long des derniers mois tout l'espoir qu'ils mettent dans l'université». Entouré des ministres Jean-Louis Borloo, Gérard Larcher (Emploi), Gilles de Robien et François Goulard (Education et Recherche), accompagné de quelques parlementaires, Villepin a présenté sous les ors de la Sorbonne sa «commission du débat national sur l'université et l'emploi». Soit une quinzaine de membres, pour moitié venus de l'entreprise et du monde de l'université.
Regrets. Dans la salle, des organisations syndicales ont exprimé leurs regrets de ne pas en être. Peine perdue. La commission, qui doit organiser sans tarder des débats dans chaque académie pour faire de l'université «un lieu de savoir autant qu'un chemin vers l'emploi», rendra un rapport d'étape en juin, puis sa version définitive en octobre. Certaines mesures s'appliqueront dès la rentrée 2006. «Mais à quel moment seront-elles négociées ?», interrogeait le président-étudiant de l'Unef, Bruno Julliard, en marge de la cérémonie. Le Premier ministre propose un «nouve