Retour de volée ! Ségolène Royal a fait donner hier quelques barons socialistes, en réponse aux attaques, la veille, des «143 rebelles», un groupe de femmes du PS hostile à sa candidature. Six présidents de conseils régionaux ont annoncé qu'ils se joignaient à l'initiative lancée mi-avril par leur collègue des Pays-de-La-Loire Jacques Auxiette (Libération du 19 avril) en faveur de la candidate PS préférée Français dans les sondages. Il s'agit de Jean-Paul Denanot (Limousin), Jean-Yves Le Drian (Bretagne), Jean-Pierre Masseret (Lorraine), François Patriat (Bourgogne), Jean-Jack Queyranne (Rhône-Alpes) et Michel Sapin (Centre). Leur soutien politique prendra la forme d'une participation à un forum consacré à la décentralisation sur le site desirsdavenir. org.
«Elle incarne le besoin de renouvellement (...) et est en phase avec les attentes de nos électeurs», assure Jean-Jack Queyranne, dans un entretien au Parisien. Le numéro deux du PS, François Rebsamen, a lui aussi pris la défense de Royal, affirmant mardi soir à Dijon que «l'heure n'est pas à la critiquer». «J'apprécie Ségolène Royal, la femme politique, les idées qu'elle défend, je l'estime.» Le concert louangeur n'aurait pas été complet sans un communiqué de trois députés PS Gaëtan Gorce (Nièvre), Jean-Louis Bianco (Alpes-de-Haute-Provence) et Christophe Caresche (Paris) mettant en garde contre la formation «d'un front anti-Ségolène Royal» : «Le soutien dont elle bénéficie dans l'opinion exprime un très profond besoin