Bernard Thibault, triomphateur. Le 48e Congrès de la CGT a hier largement approuvé l'ensemble des orientations proposées par son secrétaire général, y compris la réforme du système des cotisations. Pourtant annoncée comme la réforme impossible et au programme des congrès depuis sept ans. Au terme de débats houleux, les délégués ont adopté le nouveau système de répartition financière qui doit permettre d'améliorer la solidarité entre les différentes entités de la centrale. Et de développer les branches qui se trouvent dans des «déserts» syndicaux. 63 % des délégués ont approuvé le nouveau système. Les cotisations représentent un tiers (3 millions d'euros) des recettes de la confédération, constituées par ailleurs principalement par des subventions.
Hier, plusieurs fédérations parmi les plus riches et les plus contestataires (la chimie, l'agroalimentaire ou les cheminots) sont inlassablement montées au créneau, pour dénoncer une «perte d'indépendance des syndicats» et une tentative de reprise en main politique de la confédération sous couvert de réforme financière. Les échanges, vifs mais courtois depuis le début du congrès, ont pris une tournure plus tranchante. «Il est déplorable que certains syndicats ne veuillent pas jouer le jeu de la solidarité... Peut-être pour faire grossir leur bas de laine !» a accusé Laurent Mervaille, de la fédération des mines-énergie.
Dans la matinée, les délégués avaient approuvé à 80,4 % le document d'orientation, feuille de route du syndicat pou