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Libération

Affaire Clearstream : Villepin ouvre son parapluie

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publié le 28 avril 2006 à 21h03

L'affaire Clearstream a beau n'être qu'une manipulation, les comptes de personnalités politiques qu'une mauvaise blague, l'information judiciaire pour «dénonciation calomnieuse» conduite par les juges Jean-Marie D'Huy et Henri Pons finit par faire trembler au sommet de l'Etat. Alors qu'une perquisition des juges à Matignon était simplement «envisagée» la semaine dernière, aujourd'hui l'on s'y prépare. Le Premier ministre, Dominique de Villepin, révèle dans le Figaro d'aujourd'hui avoir missionné, lorsqu'il était ministre des Affaires étrangères, le général Philippe Rondot, l'une des figures de services spéciaux français, dans l'affaire des frégates de Taïwan. «Informé de rumeurs liées aux frégates de Taïwan avec des conséquences diplomatiques importantes à la clé, j'ai demandé au général Rondot, l'un des meilleurs experts des renseignements et de la lutte antiterroriste, de faire procéder aux vérifications nécessaires», a déclaré Villepin.

Rebondissement ? Cet aveu prépare vraisemblablement un rebondissement dans l'affaire Clearstream. Ces dernières semaines, les juges saisis de l'affaire de dénonciation calomnieuse enquêtaient précisément sur l'entourage du général et l'embauche par la DGSE, à sa demande, d'un informaticien, Imad Lahoud, qui s'était trouvé en possession des listings informatiques de Clearstream. La mission de Lahoud n'avait duré que quelques mois, s'achevant en juin 2003. Mais c'est, semble-t-il, début 2004, quelques mois avant l'envoi des courriers anonymes