Deux mille participants devraient se retrouver ce samedi à la Mutualité, à Paris, pour les premiers états généraux du Cran (Conseil représentatif des associations noires), lancé fin 2005. Parmi eux, une poignée de politiques. «On ne les a pas beaucoup entendus se prononcer jusque-là sur les difficultés que connaissent les populations noires en France», dit Patrick Lozès, le président du Cran.
Patrick Devedjian et Roselyne Bachelot (UMP), ou encore Jack Lang (PS), Noël Mamère et Yann Werhling pour les Verts, sont espérés. Lozès attend des «propositions» autour des questions du logement et de l'emploi. Il ne veut pas que les populations noires restent «en dehors» de la politique. Au PS, Malek Boutih, secrétaire national pour les questions de société, a le mérite de la franchise. Il parle de «l'indifférence» de ses pairs autour de cette question. La discrimination est «occultée», en même temps que la volonté de répondre aux questions posées. Le PS dit qu'il présentera des candidats noirs dans des circonscriptions gagnables en 2007. «Après, il faut savoir quels types d'élus vont émerger et ce qu'ils portent comme discours», explique Boutih. Le problème le plus aigu, selon lui, «c'est l'accès au logement». Selon Boutih, il existe «ce fatalisme selon lequel on ne pourra pas lutter contre la discrimination», et qu'avec les Noirs, «on ne pourra pas rattraper ce handicap».
«Solutions». Patrick Devedjian n'emploie pas les mêmes mots pour cette réalité. Il pense qu'il faut avoir conscien