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Libération

1er mai : le repos des guerriers.

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publié le 2 mai 2006 à 21h06

Après le raz de marée des dernières grandes mobilisations contre le CPE, le millésime 2006 du 1er mai a un peu fait pâle figure. Qu'est-ce que 20 000 manifestants à Paris, quand on frôlait les 300 000 le 4 avril ? Et le reste de la France, où le calendrier scolaire prolongeait souvent les vacances de Pâques, n'a pas fait mieux. Le principal cortège, celui de Marseille, comptait à peine plus de 5 000 personnes. Petite cuvée, donc.

Sentiment de victoire. Mais si le nombre de manifestants rappelait davantage le 1er mai 2005 que la lutte anti-CPE de ces trois derniers mois, l'ambiance était cette année tout autre. L'an dernier, le débat sur le référendum constitutionnel européen avivait les divisions syndicales entre partisans du oui et du non. Cette fois-ci dominait dans tous les cortèges le sentiment d'avoir remporté une indéniable victoire.

Les défilés ont souvent été unitaires en province. Et si, à Paris, la traditionnelle manifestation de République à Nation n'a réuni que quatre syndicats sur huit (CGT, Unsa, FSU et Solidaires), la présence au premier rang de Bruno Julliard (Unef) et de Karl Stoeckel (UNL) est venu apporter au cortège une touche étudiante et lycéenne rappelant au moins pour la forme les grandes journées d'action contre le CPE.

En tête du défilé parisien, Bernard Thibault savourait aussi la victoire sur le CPE et le succès du congrès de la CGT, qui s'est tenu la semaine dernière à Lille. «C'est une mobilisation à géométrie variable, comme chaque année», a admis