Nicolas Sarkozy a promis d'aller chercher les électeurs du Front national un par un. Il s'y est employé hier, lors de la présentation à l'Assemblée nationale de son projet de loi relatif à l'immigration et à l'intégration. Le ministre de l'Intérieur s'est adressé à ceux de «nos compatriotes» pour qui «l'immigration est une source d'inquiétude pour leur sécurité, leur emploi, leur mode de vie». «Les Français qui pensent de la sorte sont aussi respectables que les autres», a-t-il insisté. Puis, balayant d'une phrase les «avantages» de l'immigration, il a lourdement insisté sur ses conséquences négatives, évoquant, pêle-mêle, «les cités ghettos», «les squats», «les phénomènes de bandes», «les violences urbaines». «Les Français savent que les violences qui ont éclaté dans nos banlieues à l'automne dernier ne sont pas sans rapport avec l'échec de la politique d'immigration et d'intégration», a-t-il martelé.
Contrat. Nicolas Sarkozy a rappelé la philosophie de son projet de loi : limiter l'immigration «subie» et privilégier une immigration «choisie». Un troisième axe étant d'organiser l'insertion des étrangers dans la société française en leur imposant la signature d'un «contrat d'accueil et d'intégration». Car, si «les étrangers ont des droits, ils ont aussi des devoirs», a commenté le ministre, qui ne s'est évidemment pas privé de reprendre une nouvelle fois la formule chère à l'extrême droite : «Le premier de ces devoirs est d'aimer le pays qui les accueille, et de respecter ses