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Libération

Sans-papiers: Sarkozy joue sur les divisions socialistes.

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Fabius défend une régularisation massive, DSK met l'accent sur l'intégration.
publié le 4 mai 2006 à 21h07

La tentative de Nicolas Sarkozy de glisser un coin entre socialistes sur la question de la régularisation des sans-papiers a-t-elle réveillé un vieux clivage au sein du PS ? Mardi, à l'Assemblée nationale, Sarkozy avait ironisé sur l'opposition entre Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn (Libération d'hier) : «Je me réjouis qu'un homme politique de la qualité de M. Strauss-Kahn ait écarté la proposition irresponsable de ceux qui, comme Laurent Fabius, entendent renouer avec de telles pratiques».

Discrétion. La timidité, voire la gêne, du PS sur l'immigration n'est pas nouvelle. Lorsqu'il était Premier ministre, Lionel Jospin avait calé sur la question de la double peine, supprimée par Nicolas Sarkozy en 2003. Ces dernières semaines, à l'approche du débat parlementaire, le PS s'est montré discret. Jusqu'à mardi dernier, lorsque Laurent Fabius s'est déclaré sur France Inter favorable à une régularisation générale des sans-papiers, comme en Espagne et en Italie. «La question lui a été posée par un auditeur, et il a été obligé d'y aller d'une manière un peu carrée», rapporte un de ses proches, Claude Bartolone. Hier matin, sur Europe 1, Fabius a atténué ses propos, déclarant que «l'on peut être humaniste sans être laxiste». Cette sensibilité au sort des immigrés n'est pas nouvelle. En 2002, il avait fait du droit de vote des étrangers un «chantier de la gauche moderne» (Libération du 29 janvier 2002). «Il y a aujourd'hui chez lui, comme chez nous tous, une accélération de la r