Faut-il changer les règles de la démocratie sociale ? Dominique de Villepin avait lancé avant la crise du CPE deux missions de réflexion sur le sujet. La première, consacrée au dialogue social, avait été confiée à Dominique-Jean Chertier, ancien conseiller social de Jean-Pierre Raffarin. Remis le 20 avril au Premier ministre, ce premier rapport propose d'inscrire dans la Constitution l'obligation de laisser aux partenaires sociaux le temps de la concertation avant toute modification du code du travail. La seconde mission, conférée à un membre du Conseil d'Etat, Raphaël Hadas-Lebel, s'est penchée sur la représentativité et le financement des syndicats. Son rapport a été remis hier à Matignon. Première concernée par une modification des règles de représentativité, l'Unsa (Union nationale des syndicats autonomes) est reconnue dans le secteur public, mais pas dans le privé où elle est pourtant implantée dans nombre de branches professionnelles. Pour son secrétaire général, Alain Olive, ces deux rapports doivent être l'occasion de lancer un débat de fond sur la démocratie sociale.
Après le rapport Chertier sur le dialogue social, celui d'Hadas-Lebel sur la représentativité syndicale et les insuffisances de la démocratie sociale. Que faudrait-il faire ?
Qu'un tel rapport puisse voir le jour est déjà une première victoire, quand on connaît le conservatisme et la frilosité des différents acteurs sur un tel sujet. Depuis des années, l'Unsa se bat contre un système de r