Les Américains sont depuis longtemps habitués à cohabiter avec l'ours. Difficile de faire autrement : 75 % de la population mondiale des ursidés vit en Amérique du Nord. Les ours, eux aussi, se sont habitués aux hommes, ou plutôt à leurs pique-niques. Dans les parcs nationaux, il n'est pas rare d'en voir traîner la nuit, autour des parkings et des lieux de campement, à la recherche de déchets, bols mal lavés ou épluchures de fruits. Des panneaux préviennent les visiteurs : ne jamais laisser de nourriture dans une tente, après la tombée du jour. Des coffres métalliques sont parfois mis à la disposition des promeneurs, comme à Yosemite (Californie). Même une boîte de Coca vide peut les attirer. Ceux qui ne respectent pas ces consignes peuvent recevoir une amende (150 dollars dans Sequoïa Park, en Californie) ; ils ont parfois aussi de belles histoires terrifiantes à raconter, à leur retour de vacances (tente déchirée, etc.).
Une fillette tuée dans le Tennessee en avril
Les ours sont tolérés dans les parcs où personne n'élève de moutons. Mais lorsque certains d'entre eux rôdent près de zones d'habitat, la police s'empresse de les traquer. A la fin d'avril, en Californie, un ours d'une centaine de kilos a ainsi été aperçu près du campus universitaire de Westlake, s'aventurant même sur le parking d'une supérette. Il a été endormi à l'aide de fusils à flèches hypodermiques, puis transporté vers la montagne et relâché. Toutes les histoires d'ours ne se terminent pas aussi bien. Dans le Tennessee, le mois dernier, l'un d'entre