Papeete correspondance
L'appel est sans équivoque : «Je demande à la population de constituer des comités de soutien dans toutes les communes, dans tous les archipels et dans tous les atolls.» Alors que le PS désignera son candidat pour la présidentielle en novembre, Oscar Temaru, président (indépendantiste) de la Polynésie a pris les devants en annonçant la semaine dernière qu'il parrainait la candidature de Ségolène Royal à l'investiture socialiste. Pourquoi si tôt ? «Ce pays est aussi vaste que l'Europe, et il faut parcourir tous les archipels. On ne peut donc pas attendre», a expliqué Temaru. Pour justifier son choix, il a déclaré que Royal voulait «changer les choses», que «son programme était connu de tout le monde» et qu'elle bénéficiait du soutien «de la majorité des Français de gauche». Assurant avec un large sourire que Sarkozy n'avait «aucune chance» en Polynésie, il s'est dit également certain que l'élection de sa favorite à l'Elysée «facilitera les relations entre l'Etat et la Polynésie» : «Nous ne sommes pas naïfs, nous devons nous positionner par rapport à l'avenir de notre pays.»
C'est la première fois que Temaru se prononce publiquement en faveur d'un candidat pour une élection nationale. Jusqu'ici, il n'avait jamais délivré de consigne de vote, jugeant ce type de scrutin comme une affaire franco-française. Mais son parti, le Tavini Huiraatira, et le PS ont signé en mai 2004 une convention de partenariat, quelques jours seulement avant l'élection qui a vu la c