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Libération

«Quand elle parle, je la comprends»

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La candidate Royal a joué la carte humaine, hier à Lyon. En se gardant de toute annonce.
publié le 10 mai 2006 à 21h11

Lyon de notre correspondant

Marie-Christine a un sourire presque gêné lorsqu'on lui demande pourquoi elle est venue écouter Ségolène Royal. «Quand elle parle, je comprends tout ce qu'elle dit. Elle est simple, humaine, zen et authentique. J'aime sa sensibilité, sa façon différente de répondre.» A 43 ans, assistante dentaire, Marie-Christine n'a jamais milité dans aucun parti politique. Mais la présidente PS de Poitou-Charentes l'a séduite depuis un bon moment, et une copine socialiste l'a convaincue de venir l'écouter, hier après-midi à Lyon. Ségolène Royal passait la journée entre Villeurbanne et Lyon, deux villes dont les principaux élus se sont ralliés très rapidement à son Désir d'avenir (le nom de son association). Le programme est très chargé, et la cohue souvent au rendez-vous. Certains veulent voir de près le phénomène. D'autres viennent, déjà conquis. Que lui trouvent-ils ?

«Elle brasse.» Le matin, une rencontre est organisée dans un restaurant de Villeurbanne avec des lecteurs du journal le Progrès. D'emblée, Royal les prévient : «Pour l'instant, je suis en phase d'écoute. Car pour agir juste, il faut savoir écouter.» Martelée plusieurs fois dans la journée, la phrase n'a pas convaincu Simon, 30 ans. Il trouve que Ségolène Royal «brasse beaucoup d'air» lorsqu'elle n'a pas la réponse précise à une question. Il est le plus réservé. Mireille, 67 ans, regrette bien que Royal ait «esquivé» sa question sur le «modèle Tony Blair». Mais le personnage lui a plu : «Elle répond