Menu
Libération

Le temps est à la purge

Article réservé aux abonnés
Le FN fait le ménage chez ses cadres avant la dernière ligne droite.
publié le 13 mai 2006 à 21h13

Petit nettoyage de printemps au FN. A un an de la présidentielle, Jean-Marie Le Pen ne veut voir qu'une tête et coupe celles qui dépassent. Comme au temps des purges au PCF, le FN exclut ses dissidents sans autre forme de procès.

Lettre recommandée. Dernier en date à avoir reçu par lettre recommandée, vendredi, sa notification de mise à la porte du parti, Philippe de Beauregard, ancien secrétaire départemental de la fédération du Var et conseiller régional Paca. «Vous avez commis et diffusé des écrits et tracts mettant en cause le président Le Pen. Ces agissements sont inadmissibles», lui reprochent les instances disciplinaires du parti. Philippe de Beauregard, salarié de la mairie d'Orange, dirigée par l'ex-FN Jacques Bompard passé chez Philippe de Villiers, avait été suspendu des instances du FN pour avoir manifesté un peu trop bruyamment son soutien à Marie-France Stirbois, décédée en avril. Pour le moment, cet avocat, qui est aussi conseiller municipal d'Hyères, se demande s'il va rallier le mouvement de Villiers.

Jacques Tudury, également ancien responsable de la fédération du Var, a lui aussi été victime de cette épuration pour avoir signé «une lettre à tous les adhérents» du FN, où il dénonce la déficience de la formation lepéniste, notamment sur l'islamisation des banlieues dont Villiers a fait son cheval de bataille. «On m'a signifié que j'étais indésirable au FN», explique Jacques Tudury, qui pointe «une dérive interne où tout est mis en place pour m