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Libération

Strauss-Kahn joue des muscles face à Ségolène Royal

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publié le 15 mai 2006 à 21h14

Vous connaissiez Dominique Strauss-Kahn. Il va falloir vous habituer à Dominique Sher-Khan. Car samedi, à Paris, le matou DSK s'est volontiers fait tigre. Du moins l'ancien ministre de l'Economie a-t-il cherché, devant ses amis du courant «Socialisme et démocratie», à démontrer que le temps de la sieste pré-présidentielle laissait place à celui de la chasse aux (autres) éléphants. Et que la patte de velours du professeur Strauss-Kahn pouvait rimer avec les dents longues du «DSK2007».

Autant dire que le député du Val-d'Oise a muté. «Il a commencé à fendre l'armure», confie le député européen Pierre Moscovici, en référence à la mue jospinienne opérée à l'occasion de la présidentielle de 1995. Le postulant dilettante à l'investiture socialiste pour 2007 se serait transformé en guerrier armé d'une «froide et courtoise détermination». «Il faudra qu'ils s'y fassent, résume le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis, DSK est candidat» à la candidature qu'arbitreront les militants du PS fin novembre. Ce «ils» désignent «les camarades qui veulent gagner la bagarre interne sur le tapis vert des sondages», lesquels plébiscitent depuis de longs mois la députée des Deux-Sèvres Ségolène Royal. «"Circulez, les jeux sont faits, il n'y a rien à voir", nous dit-on», s'énerve encore Cambadélis.

Economie. Samedi midi, DSK a résumé à la fin de son discours son état d'esprit: il serait désormais arrivé « à l'âge de la détermination», convaincu qu'il est de ne pas avoir encore «vraiment donné sa