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Libération

Fabius mise sur la gauche, rien que sur la gauche

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Il exclut toute idée d'alliance avec l'UDF et conspue le «blairisme».
publié le 18 mai 2006 à 21h16

«Ni sarkozyste, ni blairiste», et certainement pas séduit par les centristes. Laurent Fabius a certifié, hier, que pour lui, il ne serait «pas question de gouverner avec l'UDF». La veille, à l'Assemblée nationale, François Bayrou avait voté la motion de censure déposée par les socialistes, faisant resurgir du même coup l'idée d'une possible alliance entre le centre et le PS. «L'idée de faire un tour du côté des centristes est récurrente», a reconnu l'ancien Premier ministre, qui présentait à la presse son équipe de campagne pour sa candidature à la candidature interne au PS.

Plus mitterrandiste que nature, Laurent Fabius a réaffirmé que le PS se devait d'avoir «une ligne claire : le rassemblement à gauche et, si possible, au-delà». Or, explique-t-il, «on ne peut pas rassembler à gauche et proposer une politique de type blairiste». Oublié François Bayrou et pan sur Ségolène Royal ! En 2007, «les Français ne voudront ni du sarkozysme, ni d'une copie du blairisme», pronostique Laurent Fabius, en évoquant le penchant de la députée des Deux-Sèvres pour la politique du Premier ministre britannique.

Liberté totale. L'ancien partisan du non à la Constitution européenne en appelle de plus en plus à «la France». «Je suis candidat pour être président de la République parce qu'il faut redresser la France», a-t-il d'abord expliqué avant d'ajouter, sur un ton quasiment chevènementiste, qu'«il faut y aller sur une ligne clairement de gauche, sinon la France va dégringoler».

Comme Jack Lang et