La «Culture» à Vitry, dans le Val-de-Marne, le «Quai d'Orsay» à La Courneuve, «Beauvau» à Rosny-sous-Bois, la «Défense» à Bobigny et l'«Elysée» à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis. Mieux que des slogans révolutionnaires, la valse des palais de la République. Le père de cette idée n'est pas un inconnu. Il s'appelle Roland Castro, ex-mao, architecte, aspirant candidat à la présidentielle, ancien membre de la direction du PCF et fondateur du mouvement «Utopies concrètes».
Elu, le «président Castro», a annoncé hier qu'il garderait bien dans son équipe l'actuel ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo. Il ferait aussi appel à Fadela Amara, la présidente de «Ni putes, ni soumises». Et ses premières mesures seraient «la dissolution de l'ENA», «le droit de vote des étrangers aux élections locales» et le «service civique» pour les garçons et filles.
Mais son projet est d'abord un coup : les lieux de pouvoir doivent déménager en banlieue. Le cofondateur du laboratoire d'idées Banlieues 89 a présenté hier sa grande «cause nationale». C'est son élément de réponse à la crise des banlieues qu'a connu le pays à la fin 2005. Une crise qui, pour lui, n'a accouché que de «mesurettes». Epaulé par un inédit attelage, le chevènementiste Georges Sarre, maire du XIe arrondissement de Paris et Jean-Luc Roméro, conseiller régional UMP d'Ile-de-France , Castro souhaite que «l'Etat donne l'exemple». Un exemple qui servira à «fabriquer une nouvelle attractivité de la périphérie». Il se sépare d