Bordeaux correspondance
A Bordeaux, Juppé joue le suspens à rallonge. Chercher un appartement à louer, inscrire sa fille à l'école, déjeuner au restaurant avec son épouse. C'est sous les allures de monsieur Tout-le-Monde que l'ex-Premier ministre était vendredi et samedi à Bordeaux pour préparer son retour prévu en juillet. La visite «personnelle» se double comme de coutume d'un petit crochet par l'Hôtel de ville, pour rencontrer l'actuel maire (UMP) Hugues Martin. Mais son attitude commence à agacer jusqu'à ses propres amis.
Le climat de supputations agite de plus en plus fortement la ville, et ne fait que croître à chaque visite de l'ancien député-maire. Depuis sa réinscription sur les listes électorales en décembre, au terme d'un an d'inéligibilité, Juppé ne s'est toujours pas prononcé clairement sur ses intentions. Il reviendra en France en juillet, après avoir enseigné au Québec un an. Il rejoindra Bordeaux, «pour y vivre en famille, tout simplement». Et pour le reste de ses projets ? «Aucun.»
En raison de la loi électorale qui interdit toute législative partielle un an avant le renouvellement général, il ne provoquera pas d'élection anticipée. Il attendra juin 2007 pour se représenter. En revanche, concernant le siège de maire, toutes les hypothèses restent ouvertes. La prochaine municipale est prévue pour mars 2008, mais beaucoup imaginent que Juppé pourrait dès cet été provoquer la démission du conseil municipal pour entraîner un nouveau scrutin à la rentrée.
Face à son