C'est un gage, la promesse que le PS portera dès la prochaine présidentielle les revendications du mariage homosexuel et de l'homoparentalité. Mais sous quelles formes ? Jusqu'où ? Pour être sûrs d'avoir un socle commun de propositions, les députés PS Patrick Bloche, Annick Lepetit, Alain Vidalies, et Patricia Adam, mandatés par le bureau national du parti en mai 2004, ont rédigé une proposition de loi que s'est procurée Libération et qui reprend beaucoup des revendications LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans). Elle est sur le bureau du président du groupe PS, à l'Assemblée. «On attend une niche parlementaire pour la présenter avant l'été», confiait Patrick Bloche face à des militants PS, mercredi.
Réceptifs. Le texte nettoie tout le code civil, traquant article par article un vocabulaire devenu caduc. Les mentions «mari et femme» sont remplacées par «époux», «père et mère» par «parents», etc. La proposition ouvre le mariage aux couples de même sexe, ainsi que l'adoption et la PMA (procréation médicalement assistée) et prévoit un meilleur partage de l'autorité parentale.
Rapporteur de la loi sur le Pacs, Patrick Bloche avait déjà dû batailler fort, y compris au sein du PS. «Ce texte sera un engagement pour l'avenir», espère-t-il. En assurant : «Le candidat ou la candidate ne sera pas quelqu'un d'indépendant des engagements de son parti.»
Les partisans du mariage gay n'ont pas chômé pour en populariser l'idée et faire mieux comprendre l'homoparentalité au sein du PS. Le socialis