Elle a demandé au président d'Homosexualités et socialisme de lui procurer tous les discours de José Luis Zapatero sur le mariage gay. Chercherait-elle chez le Premier ministre espagnol, les mots les plus justes pour articuler une nouvelle position ? Il y a deux ans, au moment du mariage homosexuel de Bègles, que Ségolène Royal trouvait «un peu paillettes», elle écrivait : «S'il s'agit d'une confusion des repères et d'une provocation injustifiée des convictions familiales et religieuses, non.» Aujourd'hui, l'ancienne ministre de la Famille de Lionel Jospin n'en est plus là. «Elle avance», assure Christophe Girard, ex-Verts, devenu l'un de ses fidèles.
«C'est vrai, confirme son entourage. Elle ne voit pas au nom de quoi, l'Etat ou la société s'immisceraient dans les choix de vie et de bonheur, et empêcheraient ce choix.» Plus précisément encore : «Elle n'est pas hostile au mariage.» Mais elle fait attention «de ne pas instrumentaliser ces questions». «Elle se met dans la situation de respecter le programme du PS», assure son conseiller Patrick Mennucci, vice-président du conseil régional de Paca. Dans la synthèse du congrès du Mans, les socialistes ont acté que «le mariage sera ouvert aux couples de même sexe». Et retenu que «le droit à l'adoption doit s'adapter aux réalités nouvelles et notamment tenir compte de l'homoparentalité». «Il faut être capable de le faire comprendre à nos concitoyens», ajoute Patrick Mennucci.
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