Trois casquettes pour un seul homme. François Hollande cumule depuis quelques mois le statut de premier secrétaire du Parti socialiste, de candidat éventuel à la désignation pour la présidentielle de 2007 et de compagnon d'une candidate potentielle, Ségolène Royal. Manifestement, vu l'ambiance qui règne actuellement au PS, ce triple statut commence à irriter les présidentiables socialistes. «Ils devront régler ce problème avant la fin de l'été», prévient un éléphant socialiste. «Ceux qui me pensent gêné sont dans le soupçon. Je prendrai mes décisions en homme totalement libre, en fonction de l'intérêt général du PS et de la gauche», réplique Hollande.
L'heure du choix. Le patron du PS comme sa compagne répètent depuis des mois qu'ils géreront la période qui s'annonce comme ils l'ont toujours fait depuis qu'ils ont embrassé l'un et l'autre la vie politique : en toute indépendance. La gestion depuis vingt ans de leurs ascensions parallèles est à mettre à leur crédit. Mais la perspective de la présidentielle crée une situation inédite : d'un côté la concurrence potentielle pour la plus haute responsabilité de la République ; de l'autre, s'il renonçait à concourir, la position d'arbitre que confère à François Hollande sa fonction.
Personne aujourd'hui ne lui demande de quitter la direction du PS, mais Jack Lang, hier dans le Parisien, a sermonné : «Il est plus que temps de remettre de l'ordre.» Tout comme le maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui a lâché un : «Ça cafouille.» Claude