Retour de flamme à l'extrême droite. Ce n'est ni une réconciliation, ni un retour au bercail, mais un simple groupement d'intérêts réciproques. Jean-Marie Le Pen a récemment tendu la main aux «félons» d'hier pour les inviter à rejoindre une «union patriotique» en vue de l'élection présidentielle. Premier à la saisir : l'ex-«pu-putchiste», Bruno Mégret, président de l'ectoplasmique MNR.
Scission Le fil aurait même été renoué entre les deux hommes. «Par l'intermédiaire d'un monsieur Bons Offices», assure-t-on au siège du FN, histoire de minimiser la reprise de contact en laissant entendre que Le Pen ne s'abaisserait pas à reprendre langue directement avec le maître d'oeuvre de la scission de 1998. «Vous pensez bien que ce genre de discussions se passe au plus haut niveau», répondent les mégretistes, façon de se donner de l'importance en sous-entendant que Bruno Mégret aurait discuté de vive voix avec le président de la maison mère. Pour de premières retrouvailles. De quoi réjouir le petit Audouin, fils de Mégret, qui n'a pas vu son parrain, Le Pen, depuis plus de sept ans...
Le 13 mai, le patron du MNR a en tout cas croisé Bruno Gollnisch, numéro 2 du FN, lors de la journée de l'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française (Agrif), l'association présidée par Bernard Antony, le chef de file des catholiques traditionalistes du FN. Gollnisch se défend d'avoir abordé avec Bruno Mégret le sujet d'une entente électorale en 2007.
A l'approche de l'échéa