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La fumette légale ne fait plus planer le PS.

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Faut-il dépénaliser le cannabis ?
publié le 26 mai 2006 à 21h21

Sur les drogues, l'UMP ne renierait pas le projet du PS. Pour les socialistes, il s'agit de faire de «la lutte contre les réseaux [de trafiquants, ndlr] une priorité». De prodiguer «une politique de soins spécifique aux addictions à la drogue». Et de faire éteindre leurs joints aux adeptes de la fumette : «Le cannabis est massivement expérimenté par plus d'un jeune sur deux. L'immobilisme n'est pas tenable. A la lumière des expériences étrangères, nous lancerons un grand débat sur les risques liés à la consommation de cannabis et les moyens d'y remédier», peut-on lire dans le préprojet du PS.

On est loin de la gauche pétard et de la dépénalisation de l'usage prônée par Bernard Kouchner, ancien ministre de la Santé. «Deux ans de débats et il ne reste rien dans les propositions socialistes», regrette Anne Coppel. La présidente de l'Association française de réduction des risques (AFR) a participé, à l'instar d'une poignée de militants associatifs, aux réunions de la commission ad hoc du PS, menée par Malek Boutih, secrétaire national aux questions de société. Et ne cache pas aujourd'hui sa déception : «La question de la dépénalisation de l'usage du cannabis en petite quantité n'est même pas posée. Alors que c'est une première étape nécessaire et urgente. Déjà à l'oeuvre chez nos voisins européens, cette mesure ne provoque aucune hausse de la consommation et permet de faire une prévention efficace sur la réalité des risques. Le cannabis est, avec l'alcool et le tabac, l'un des tr