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Les nonistes de gauche moins unionistes qu'ils n'en ont l'air.

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publié le 27 mai 2006 à 21h22

Les nonistes de gauche rêvent encore de se dire oui. Oui, pour aller ensemble à la présidentielle. Un an après leur victoire au référendum sur le traité constitutionnel européen (TCE), les forces antilibérales n'ont pas renoncé à se présenter sous une bannière commune et à transformer l'essai du référendum dans les urnes élyséennes. Depuis le 29 mai 2005, l'heure était plutôt à l'émiettement. Au nom de Lutte ouvrière, Arlette Laguiller a entamé, en solo, sa sixième campagne présidentielle. La LCR, elle, pourrait lancer son poulain, Olivier Besancenot, peut-être dès juin. Et si la direction du PCF a «mis en débat» la candidature de Marie-George Buffet, celle-ci se profile toujours à l'horizon d'octobre.

Toutefois, en ce printemps, comme pour fêter le premier anniversaire de leur victoire, les nonistes connaissent un retour de flamme unitaire. Suite à l'appel lancé le 10 mai par une cinquantaine de leurs figures, une structure de négociation collective existe enfin. Et le 13 mai, «la charte des collectifs du 29 avril» a donné une feuille de route au mouvement. Une réunion est prévue mardi à Paris avec les nonistes défendant cette démarche unitaire au sein de la LCR, du PCF, des Verts, du syndicat Sud, de la fondation Copernic et, à titre personnel, des adhérents d'Attac et de la mouvance altermondialiste.

«Strapontin». Seront aussi présents des socialistes amis du sénateur Jean-Luc Mélenchon et, «en observateurs», des représentants des états-majors du PCF et de la LCR. «Leur pré