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Les emplois-jeunes moins repoussoirs que le CPE

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Faut-il relancer cette mesure phare du gouvernement Jospin ?
publié le 29 mai 2006 à 21h23

Pendant le débat sur le CPE à l'Assemblée nationale, au printemps dernier, c'était l'insulte en vogue sur les bancs de la droite à l'adresse des orateurs du PS : «Vous et vos emplois-jeunes, voilà tout ce que vous avez été en mesure de proposer contre le chômage...» Mesure phare du gouvernement Jospin,adoptée en 1997, la loi devait favoriser l'embauche pour cinq ans de 350 000 jeunes dans les secteurs public et associatif. Martine Aubry misait alors sur le développement, via un financement public, de secteurs jusque-là peu solvables, comme l'environnement ou l'accompagnement scolaire.

«Rester à flot». En 2002, la droite fracassait le bel outil, qui avait eu un mérite : «Mettre un pied dans l'emploi à des jeunes sans formation, qui n'auraient jamais pu trouver un premier travail», note un économiste. Surtout, «ces emplois ne sont rien d'autre qu'un outil jusque-là traditionnel de politique économique : quand la conjoncture se retourne et que le chômage risque à nouveau de frapper plus durement les nouveaux entrants sur le marché du travail, on les aide à rester à flot par de l'emploi public ou parapublic». Neuf ans plus tard, «le projet de projet» du PS reprend l'idée et souhaite «les réactiver dans les secteurs public et associatif», en liaison avec les «emplois-tremplins» existants dans certaines régions, et qui ne sont rien d'autre que des emplois-jeunes à la sauce régionale.

Etats généraux. Au lendemain de trois mois de crise sociale sur le CPE, le retour des emplois-jeunes