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Libération

Les socialistes font feu sur l'amnistie de Guy Drut

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Hollande propose la suppression du pouvoir de grâce présidentielle.
publié le 29 mai 2006 à 21h23

Après une première salve vendredi, les socialistes ont poursuivi ce week-end leur charge contre la décision prise par Jacques Chirac d'amnistier Guy Drut (Libération des 27 et 28 mai), condamné en octobre 2005 dans l'affaire des marchés publics d'Ile-de-France. Hier soir, au Grand Jury RTL-le Figaro-LCI, François Hollande a estimé que Jacques Chirac a été «irresponsable. C'est une faute de comportement, une faute politique, en envoyant le pire des signaux, celui de deux justices».

Le premier secrétaire du PS a annoncé que son parti allait «proposer la suppression de la possibilité de grâce du président de la République», car «c'est à la justice de lever un certain nombre de sanctions». A Lorgues (Var), Ségolène Royal a estimé que cette amnistie témoignait «d'un manque de respect des Français. [...] Cette affaire me rappelle la fable de La Fontaine "les Animaux malades de la peste" : "Selon que vous serez puissant ou misérable la justice de cour vous fera noir ou blanc." L'amnistie n'a pas été faite pour des convenances personnelles ou politiques, elle a été faite pour des situations de détresse ; cette façon de faire sape les fondements de l'autorité de l'Etat».

Ce thème de la confiscation de l'appareil d'Etat a aussi empreint les propos du député (PS) de l'Isère André Vallini, qui, jugeant cette décision «profondément choquante», s'est interrogé : «Comment peut-on se servir à ce point des moyens de l'Etat et de prérogatives quasi monarchiques pour effacer une décision de just