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Libération

Pourquoi Sarko reste accro à Beauvau

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Six raisons qui poussent le ministre de l'Intérieur à ne pas quitter le gouvernement.
publié le 29 mai 2006 à 21h23

Difficile d'être plus clair : «Les Français veulent que je continue à travailler», a lâché Nicolas Sarkozy la semaine dernière dans l'avion qui le ramenait d'Afrique. Le ministre de l'Intérieur n'a donc pas l'intention de quitter tout de suite le gouvernement. Ces derniers temps, ses amis se sont divisés en deux camps. Certains, comme l'ancien Premier ministre Edouard Balladur ou l'ancien ministre des Affaires sociales François Fillon, sont persuadés que l'affaire Clearstream risque de l'éclabousser et ont tenté de le convaincre de quitter le gouvernement. D'autres, comme son ministre délégué Christian Estrosi, estiment qu'il est plus stratégique pour lui de rester aux manettes. Ces derniers l'ont emporté. Le numéro 2 du gouvernement est désormais convaincu de la nécessité de rester ministre tant qu'il le pourra. A moins d'une preuve judiciaire de la responsabilité directe de Dominique de Villepin dans l'affaire du faux listing de Clearstream où son nom était apparu, il restera fidèle au poste. «A vrai dire, je n'ai même pas eu tellement à réfléchir», confiait-il lors de son périple africain. Qu'elles soient psychologiques, politiques ou pragmatiques, voici les six raisons pour lesquelles Nicolas Sarkozy veut quitter le gouvernement le plus tard possible.

1) Garder la haute main sur la police

Il ne s'en est jamais caché. En retournant Place Beauvau, le patron de l'UMP avait clairement expliqué qu'il voulait contrôler les «officines». Convaincu avec l'affaire Clearstream que la