Dominique de Villepin reste dans le social. Après s'être intéressé la semaine dernière aux salariés d'EADS, et aux personnes âgées, le premier ministre était hier à Combs-la-Ville (Seine-et-Marne) pour visiter un établissement de réinsertion professionnelle pour handicapés psychiques et une classe d'intégration. Aucune annonce sur l'insertion des handicapés l'un des trois grands chantiers lancés par Jacques Chirac au début de son quinquennat , le Premier ministre se contentant de s'engager à ce que «l'application de la loi [handicap du 11 février 2005, ndlr] tienne toutes les promesses de la loi». Les associations de personnes handicapées n'en attendent pas moins. Un an après le vote de la loi, Marcel Royez, secrétaire général de l'association des accidentés de la vie, fait le point.
A un an de la fin de mandat de Jacques Chirac, quel bilan tirez-vous de ce grand chantier ?
Il est ouvert, mais pas terminé. Nous avons la loi, les décrets, mais on ne peut juger que sur le papier : aujourd'hui, il n'y a aucune matérialisation concrète. Les maisons départementales du handicap, ces nouveaux lieux où les personnes handicapées doivent s'adresser pour évaluer leurs besoins, ne sont pas encore en place partout. 30 à 40 % des départements seulement en sont équipés. Ce qui nous inquiète davantage, c'est que la formation des personnels qui officieront dans ces maisons a été sous-estimée. Or, il va falloir que les fonctionnaires qui s'occupent des personnes handicapées soient imprégnés