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Libération

Et pourtant, le chômage continue de baisser

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1,1 % de demandeurs d'emploi en moins au mois de mai.
publié le 31 mai 2006 à 21h24

Le ministre de l'Emploi et de la Cohésion sociale avait hier une excellente raison d'avoir la pêche : il venait d'apprendre qu'en avril le chômage avait baissé de 1,1 %, soit 26 300 demandeurs d'emploi de moins. Et le taux de chômage est passé de 9,5 % à 9,3 % de la population active.

Jean-Louis Borloo avait pourtant décidé de la jouer modeste. «Moi, je suis un bourrin, confiait-il peu avant de se rendre à l'Assemblée nationale. J'avance sans poser de questions. Je constate juste qu'en mars 2005 il y avait plus de 10 % de chômeurs, et que cela paraît faisable d'être à 8,9 % fin 2006.» Et d'ajouter : «Cela coïncide avec la montée en puissance du plan de cohésion sociale.»

Certes, la croissance est aussi au rendez-vous, ce qui peut expliquer les créations d'emplois. «L'inverse est également vrai, répond Borloo. Si l'on organise mieux le marché de l'emploi, le chômage baisse et cela crée de la croissance.»

L'analyse des chiffres du mois d'avril montre que la loi de cohésion sociale, entrée en vigueur en janvier 2005, a eu un réel impact sur le chômage. Après quelques mois de flottement, les nouveaux dispositifs comme le contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE) et le contrat d'avenir se révèlent au moins aussi efficaces que les anciens contrats emploi-solidarité (CES) et autres contrats emploi consolidé (CEC). Résultat : en un an, le chômage de longue durée a baissé de 6,9 %. Plus spectaculaire encore est la baisse du chômage des jeunes, qui est de 10,4 % entre avril 2005 et av