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Libération

L'ex-champion met l'hémicycle en ébullition

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Gouvernement embarrassé, opposition vent debout : la grâce chiraquienne remue les députés.
publié le 31 mai 2006 à 21h24

L'amnistie de Guy Drut, en pleine affaire Clearstream, a partagé l'Assemblée nationale entre gêne et indignation. A l'UMP, le refus de nombreux députés de commenter la décision de Jacques Chirac a rendu assourdissant les propos de Jean-Louis Debré et de Nicolas Sarkozy.

Lors du petit déjeuner hebdomadaire des dirigeants de la majorité, pas un mot n'est prononcé sur l'amnistie de Drut. Debré a séché la réunion pour dire tout le mal qu'il en pensait sur RTL (lire ci-contre). Il récidive à la sortie de la conférence des présidents, puis à la buvette de l'Assemblée nationale. La réunion du bureau du groupe passe également à côté du sujet jusqu'à ce que le patron de l'UMP lâche : «J'en parle parce que, puisque personne ne le fait, c'est que c'est grave.» Sarkozy s'interroge ensuite sur l'opportunité de faire perdurer l'amnistie, une disposition «d'un autre temps», rapportent plusieurs participants. Le ministre de l'Intérieur insiste aussi sur la «séparation des pouvoirs entre le judiciaire et l'exécutif». Avant de conclure qu'il fera «bientôt» des propositions sur ces sujets.

«Ne pas s'acharner». Sûrement soucieux de ne pas déflorer leurs pistes de travail, les députés sarkozystes se montrent étonnamment discrets dans les couloirs, refusant de commenter le cas Drut. «C'est une décision de Président», résume Eric Woerth. «Il ne faut pas s'acharner sur Drut», confirme Thierry Mariani (Vaucluse). Lors de la réunion du groupe UMP, à laquelle assiste l'ancien champion olympique et déput