Hier matin, à peine achevé le Conseil des ministres, Dominique de Villepin, accompagné d'un Jean-Louis Borloo d'excellente humeur, quittait l'Elysée, direction le Val-de-Marne. Pas trop loin quand même: Maisons-Alfort, pour inaugurer une «maison des services» où vient de s'installer, sous le nom de «Personia», une association proposant aux particuliers des services d'aides ménagères et familiales, de gardes d'enfants ou de personnes âgées. Un secteur en plein essor, assure Borloo, et qui devrait être boosté par le lancement du Chèque emploi service universel.
«Trezeguet». Applaudi la veille à l'Assemblée par les députés UMP (Libération d'hier), le ministre de la Cohésion sociale avait une autre raison d'être de bonne humeur : mardi, on apprenait que le chiffre du chômage baissait de 1,1 %, ramenant de 9,5% à 9,3 % le taux de salariés sans emploi. Et Borloo, invité de France 3 mardi soir, s'était payé le luxe de griller la politesse à Villepin qui devait, dans son plan initial, dévoiler la bonne nouvelle depuis Maisons-Alfort.
Mais le Premier ministre a fait mine de ne pas s'en offusquer. On lui demande ce que cela lui a fait de voir Borloo ovationné. «Pour le chef d'équipe que je suis, c'est un moment agréable de voir salué un membre du gouvernement», répond-il, bravache. Et d'illustre le propos: «Quand Zidane voit Trezeguet marquer un but, il se réjouit ! C'est mon cas.» Borloo, hilare, qui n'en rate pas une et suit un peu mieux le foot que son Premier ministre: «Excuse-moi m