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Libération

Le chômage baisse, Villepin relève la tête.

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Le Premier ministre attribue les créations d'emplois à sa politique. A raison ?
publié le 2 juin 2006 à 21h39

Deux cent dix mille chômeurs de moins en un an. Hier Dominique de Villepin, lors de sa conférence de presse mensuelle n'a pas manqué de se féliciter pour ce qui peut apparaître comme un des rares résultats positifs de son action (lire ci-dessous). Pour autant, ces chiffres reflètent-ils la réalité ? Le gouvernement peut-il se flatter d'avoir su mener une politique créatrice d'emplois ? Ou a-t-il usé de vieilles ficelles pour infléchir la courbe du chômage : renforcement des contrôles, radiations, stages parking ? Réponses en six questions.

Le chômage baisse-t-il vraiment ?

Oui. Il n'y a pas tromperie sur les chiffres. C'est l'ANPE qui recense les demandeurs d'emploi, et le mode de comptage n'a pas changé. Quand le nombre de chômeurs baisse de 210 000 en douze mois, la tendance générale est incontestablement à la baisse. En avril 2001, le taux de chômage avait atteint un point bas à 8,8 % pour remonter jusqu'à 10,1 % fin 2004 et redescendre depuis un an pour atteindre 9,3 % aujourd'hui. Le calcul est fait selon les règles définies par le Bureau international du Travail (BIT), et ces évolutions sont confirmées par l'Accoss, qui centralise les cotisations de la Sécurité sociale, et l'Unedic, qui perçoit celles de l'assurance-chômage et en verse les allocations.

Y a-t-il eu des radiations massives ?

Les radiations représentent une faible proportion de sorties de l'ANPE (moins de 10 %). En avril 2006, 35 192 personnes ont été rayées des listes par décision administrative, contre 34 1