Cette fois, c'est vraiment la dernière. Sur le grand podium de la fête de Lutte ouvrière (LO), Arlette Laguiller vient de prononcer son discours «du dimanche, à portée nationale», explique Henriette, son attachée de presse. Le dernier comme camarade-candidate. Quelques instants plus tard, sous le chapiteau dressé au bout de «l'allée des femmes» dans le parc du château de Presles (Val d'Oise), la porte-parole historique de LO indique que 2007 sera bien sa «dernière candidature» à la présidentielle.
Jambon. Pour l'heure, à la tribune, Arlette Laguiller, en bleu de travail relooké et pull rose, savoure. A la fin de son discours, plusieurs milliers de «militants et amis» entonnent l'Internationale le poing levé. A 12 euros l'entrée, 2 euros le sandwich au jambon du Morvan, 60 centimes la demi-bouteille d'eau, les trois jours de fête de LO, ses 8 000 militants et son 1,5 million d'électeurs en 2002 attire cette année «beaucoup plus de monde que l'an dernier», assure Jean-Pierre, 38 ans, ouvrier chez Citroën à Aulnay et chargé des entrées. Entre 20 000 et 30 000 militants et sympathisants auront foulé le parc du château, situé à 30 kilomètres au nord de Paris. Et écouté Arlette.
Il n'y a qu'elle pour «faire entendre la voix des travailleuses et des travailleurs», disent-ils. Qu'elle pour exiger «l'interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des profits». Qu'elle pour dénoncer «les conseils d'administration, les Bouygues, Lagardère, Dassault ou Arnault, qui détiennen