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Libération

Le «CDD senior» ne hérisse pas les syndicats

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Le Premier ministre a présenté hier son plan pour l'emploi des quinquagénaires.
publié le 7 juin 2006 à 21h42

Le «CDD senior», rebaptisé «contrat vieux» par ses détracteurs, ne devrait pas faire descendre dans la rue des centaines de milliers de manifestants, comme il y a deux mois le défunt CPE (contrat première embauche). Il est une des principales mesures du «Plan national d'action sur l'emploi des seniors» présenté hier au Conseil économique et sociale par Dominique de Villepin.

Pas de tollé. Ce contrat est pourtant dérogatoire au code du travail. Il introduit, tout comme le CPE, une discrimination par l'âge. Réservé aux plus de 57 ans, il peut être deux fois plus long qu'un CDD classique, et permet donc aux employeurs de maintenir pendant trois ans des salariés âgés dans une situation précaire. Pour autant, il ne suscite pas de véritable tollé chez les partenaires sociaux.

La CGT et Force ouvrière y sont certes hostiles. «Face à un problème d'emploi structurel, la même mauvaise recette est remise à l'ordre du jour : précariser et flexibiliser le travail pour les jeunes comme pour les plus âgés», dénonce la CGT. Mais à la différence du CPE, le CDD senior n'est pas sorti du chapeau du Premier ministre. Il est l'aboutissement d'une longue négociation entre patronat et syndicats, conclue le 13 octobre 2005 par un accord signé par les trois organisations patronales (Medef, UPA, CGPME), et trois syndicats sur cinq (CFDT, CFTC, CFE-CGC).

Aucune des 31 mesures du plan gouvernemental (Libération d'hier) n'est donc une surprise pour les partenaires sociaux. Le Medef, par la voix de sa prési