Tranquille comme Baptiste. Requinqué après une croisière sur le Danube, une petite visite en Serbie et sa traditionnelle cure de jouvence à l'hôtel Le Mirador en Suisse, sur les bords du lac Léman, Jean-Marie Le Pen s'avance en campagne les mains dans les poches. Avec manifestement la certitude de pouvoir refaire le coup de 2002, et donc d'être à nouveau présent en 2007 au second tour de la présidentielle. Signe de cette confiance en soi: le président du FN parle désormais de lui à la troisième personne, et considère qu'il n'a plus besoin de faire parler de lui. «Sarkozy court après Le Pen et Ségolène Royal court après Sarkozy. Peut-être que ça nous donne l'ordre d'arrivée à la présidentielle», a ironisé hier le leader d'extrême droite, en emmenant à sa suite la presse faire le tour des bureaux dévolus à sa campagne électorale dans les locaux du FN à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Le Pen devrait lancer officiellement sa campagne en septembre «d'un lieu symbolique» et son programme, différent de celui du FN, sera sur la table en octobre.
Challengers. Le ministre de l'Intérieur annonçant mardi son souhait de régulariser des enfants scolarisés en France, mais dont les parents vivent en situation irrégulière, et Ségolène Royal adepte de la méthode «adjudant-chef» pour les délinquants, tout cela réjouit le vieux leader d'extrême droite qui, à 79 ans, entame sa cinquième campagne présidentielle. «Sarkozy est un faux homme de droite, qui veut toujours faire plaisir à la gauche, et ma